La thérapie par le somatodrame
Association Française du Somatodrame et de Psychanalyse Somatodramatique (AFSPS)
Docteur Wassilis Zaruchas
ECOLE DU SOMATODRAME
Journée de FORMATION - dimanche 11 juin 2017 (9h-17h)
Somatodrame, psychodrame, génodrame, sociodrame, cosmodrame
- L’écosystème, la société
- Quelle perspective ?
- La sagesse de la psychothérapie
- L’Odyssée Corps-Psyché pour intégrer Eros et partager l’énergie de vie avec les Autres
- Qu’est-ce qu’un lieu de vie érotophore ?
- Qu’est-ce qu’un lieu de vie thanatophore
Œdipe : de l’aveuglement au voir
J’ai conscience que l’être que je suis, le psychiatre, le somatoanalyste, le psychothérapeute, participe à la vie sociale de notre temps.
Je voudrais élargir mon champ de vision vers le monde extérieur. Un monde perturbé à ce niveau, ne peut que créer des êtres avec une conscience troublée.
Les bourreaux se vivent dans une « vérité » de toute puissance. Elle est issue d’une croyance ancrée au niveau structurel cognitif. Les victimes, quant à elles, traumatisées (intellectuellement, affectivement et corporellement) se vivent dans un vécu d’impuissance.
Dans l’intimité des êtres se jouent des Somatodrames invisibles. Ces drames du corps deviennent, mis en relation avec d’autres êtres des Psychodrames, puis s’incluant le groupe social, des Sociodrames.
Au travers des moyens de communications modernes, qui nous impactent quotidiennement, ce qui se joue devant nous est un Cosmodrame.
Mais, l’individu que je suis a peu de prise sur ces événements dramatiques.
C’est pour cette raison que nous passerons du Cosmodrame aux Sociodrames, puis aux Psychodrames pour en arriver au plus petit dénominateur commun qui concerne tous les êtres humains vivants sur terre, je veux dire le corps et sa mise en valeur par le Somatodrame. Les humains pourraient-ils enfin se voir, se percevoir dans cette vérité complexe, et paradoxalement si simple. Une matérialité de sens, une spiritualité laïque.
Bref, l’objectif de cette recherche pourrait être celui de développer la conscience, de clarifier les croyances et démêler la pensée, d’accepter les fluctuations de l’affectif et de s’y sentir à l’aise, de vivre le corps dans l’axe du présent, dans sa singularité. Tout en ressemblant à tous les êtres dans la différence, provenant de l’histoire particulière et capable d’intégrer passé-présent et avenir. L’essentiel de toute cette recherche, à laquelle nous tendons, n’est autre que la quête du mouvement de la vie dans le respect, la bienveillance et l’amour de notre humanité même, sans prétendre qu’il s’agit de la seule et unique forme de psychothérapie aux objectifs aussi nobles.
Pour terminer, je ne serai certes pas celui qui contestera qu’à notre époque où notre mode de vie se décline sur des rythmes effrénés, une technique, une méthode et une approche aussi complexe, mais proche des grands courants de la psychothérapie, semble une tentative de changement pour le moins hasardeuse.
Je reste cependant confiant. Je suis persuadé en effet que des thérapeutes pourront trouver dans les scénographies corporelles somatodramatiques un intérêt d’ordre clinique à des fins d’utilisation directe et concrète. Le somatodrame analytique, par les moyens qu’il propose de l’analyse des mouvements de vie, peut se révéler d’une grande utilité pour les psychothérapeutes. L’analyse de la psyché demeurant au centre de leur approche clinique, ils peuvent se l’approprier.
Comment le thérapeute peut-il laisser surgir ses ressources créatrices et bien les adapter à des moments précis et propices de la relation thérapeutique ?